Qu’est-ce que le TDAH ? Qui peut soutenir le parent dans son parcours ?

Le TDA(H), trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, est un trouble neurologique, pouvant affecter les enfants dès leur plus jeune âge. Il apparaît généralement pendant l’enfance, avant l’âge de 12 ans, et peut persister à l’âge adulte. Le TDAH est un trouble neurodéveloppemental qui se manifeste par des difficultés à se concentrer, à rester calme et à contrôler ses impulsions. Le trouble n’est pas une maladie, mais un trouble qui affecte le fonctionnement du cerveau et qui peut avoir des conséquences négatives sur la vie scolaire, sociale et familiale des personnes qui en souffrent.

Le TDAH se caractérise par l’association de trois symptômes principaux, dont l’intensité et la fréquence varient selon les individus :

  • Le déficit de l’attention : il s’agit de l’incapacité à maintenir son attention sur une tâche, à terminer un travail, à suivre des consignes, à organiser son temps, à éviter les distractions, à ne pas oublier ou perdre ses affaires, etc.
  • L’hyperactivité motrice : il s’agit de l’agitation corporelle excessive, de l’incapacité à rester assis ou immobile, du besoin constant de bouger, de toucher, de faire du bruit, etc.
  • L’impulsivité : il s’agit de la difficulté à réfléchir avant d’agir, à attendre son tour, à respecter les règles, à maîtriser ses émotions, à ne pas interrompre les autres, etc.

Ces symptômes doivent être présents depuis plus de six mois, dans au moins deux contextes différents (par exemple, à la maison et à l’école), et entraîner un handicap significatif pour la personne qui en souffre.

Il existe différents types de TDAH, selon le symptôme prédominant :

  • Le TDAH de type inattentif : le déficit de l’attention est le symptôme le plus marqué, sans hyperactivité ni impulsivité excessive.
  • Le TDAH de type hyperactif-impulsif : l’hyperactivité et l’impulsivité sont les symptômes les plus marqués, sans déficit de l’attention important.
  • Le TDAH de type combiné : les trois symptômes sont présents de façon équilibrée.

Le TDAH est un trouble fréquent, qui touche environ 5% des enfants scolarisés, et plus souvent les garçons que les filles. Il est souvent associé à d’autres troubles, comme les troubles du langage, les troubles des apprentissages, les troubles du comportement, les troubles de l’humeur ou les troubles anxieux.

« Les études ont révélé différents taux de TDAH chez les jeunes, allant de 1 % à 13 %. Le TDAH est de trois à quatre fois plus fréquent chez les garçons que chez les filles.« 

Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) | CAMH

Quelles sont les causes du TDAH ?

Les causes exactes du TDAH ne sont pas encore élucidées, mais il existe des facteurs génétiques, environnementaux et neurobiologiques qui peuvent favoriser son apparition. Parmi ces facteurs, on peut citer :

  • Une prédisposition familiale : le TDAH est plus fréquent chez les personnes qui ont un parent ou un proche atteint du même trouble.
  • Une exposition à des substances toxiques pendant la grossesse ou la petite enfance : le tabac, l’alcool, les drogues, les pesticides, les métaux lourds, etc., peuvent altérer le développement du cerveau du fœtus ou du jeune enfant.
  • Une prématurité, un faible poids de naissance, un traumatisme crânien, une infection ou une maladie neurologique : ces facteurs peuvent également affecter le fonctionnement cérébral et augmenter le risque de TDAH.
  • Un déséquilibre des neurotransmetteurs : il s’agit des substances chimiques qui permettent la communication entre les neurones, les cellules nerveuses du cerveau. Le TDAH serait lié à un déficit ou à une anomalie de certains neurotransmetteurs, comme la dopamine ou la noradrénaline, qui sont impliqués dans la régulation de l’attention, de l’activité et de l’impulsivité.

Comment diagnostiquer le TDAH ?

Le diagnostic du TDAH repose sur une évaluation clinique et psychologique, réalisée par un médecin spécialisé, comme un pédopsychiatre ou un neuropédiatre. Il n’existe pas de test biologique ou d’imagerie cérébrale spécifique pour détecter le TDAH. Le médecin va s’appuyer sur les critères diagnostiques définis par des classifications internationales, comme le DSM-5 ou la CIM-10, qui décrivent les symptômes du TDAH et leurs conditions d’apparition.

Le médecin va également recueillir des informations sur l’histoire de la personne, son développement, son comportement, ses difficultés, ses ressources, son environnement, etc. Il va s’entretenir avec la personne concernée, mais aussi avec ses parents, ses enseignants, ses proches, etc. Il va utiliser des questionnaires, des échelles, des tests ou des observations pour évaluer le degré de sévérité des symptômes, leur impact sur le fonctionnement quotidien, et la présence d’éventuels troubles associés.

Le diagnostic du TDAH n’est pas toujours facile à poser, car il peut être confondu avec d’autres troubles ou situations, comme un retard mental, un trouble du spectre de l’autisme, un trouble de la personnalité, un trouble de l’opposition, un trouble de l’attachement, un trouble de l’anxiété, une dépression, un stress, un conflit familial, un problème scolaire, etc. Il faut donc être prudent et ne pas se fier aux apparences, ni aux idées reçues. Le TDAH n’est pas un trouble de la volonté, de la motivation, de l’éducation ou de la discipline. Ce n’est pas non plus une excuse pour justifier un mauvais comportement ou un échec scolaire. Le TDAH est un trouble réel, qui nécessite une prise en charge adaptée. Etre parent d’enfant TDAH ? qui peut soutenir le parent dans son parcours ?

Le diagnostic se fait chez un professionnel de santé spécialisé.
Etre parent d’enfant TDAH ? qui peut soutenir le parent dans son parcours ?

Comment prendre en charge le TDAH ?

La prise en charge du TDAH est multidisciplinaire. Elle implique différents professionnels de santé, de l’éducation travaillant en collaboration avec la personne concernée et sa famille. Il n’existe pas de traitement curatif du TDAH. Des interventions visent à réduire les symptômes, à améliorer le fonctionnement et la qualité de vie. La prise en charge du TDAH repose sur trois axes principaux :

  • La prise en charge médicamenteuse : elle consiste à prescrire des médicaments. Ils agissent sur les neurotransmetteurs impliqués dans le TDAH, comme la dopamine ou la noradrénaline. Ces médicaments sont des psychostimulants, comme le méthylphénidate ou l’amphétamine, ou des non-stimulants, comme l’atomoxétine ou la guanfacine. Ces molécules ont pour effet de diminuer l’hyperactivité, l’impulsivité et le déficit de l’attention. elles améliorer les capacités cognitives. Les traitements ne doivent pas être pris sans avis médical.
  • La psychoéducation : elle consiste à informer la personne concernée et sa famille sur le TDAH. Ses causes, ses symptômes, ses conséquences, ses traitements, etc. Cela vise à favoriser la compréhension, l’acceptation et l’adaptation au trouble. Mais aussi à renforcer l’estime de soi, la confiance en soi et la motivation.

La prise en charge implique également un soutien et une guidance parentale. Pour aider les parents à gérer le comportement de leur enfant. Maus aussi à instaurer des règles claires et cohérentes et à valoriser ses réussites. J’accompagne de plus en plus de parent afin de renforcer l’autonomie de l’enfant. Cela contribue à favoriser son épanouissement.

Anne-Laure LLILIO, Coach parental

Le soutien parental et le TDAH

Etre parent d’enfant TDAH ? qui peut soutenir le parent dans son parcours ? L’accompagnement parental est un élément essentiel de la prise en charge du TDAH. Il permet aux parents d’enfant porteur de ce trouble de bénéficier d’un soutien. L’écoute et l’orientation adaptées aux besoins de chacun. L’accompagnement parental vise à :

  • Améliorer la relation parent-enfant, en favorisant la communication, l’empathie, le respect mutuel, l’expression des émotions, etc.
  • Renforcer les compétences parentales, en aidant les parents à adopter un style éducatif positif. Cela poser des limites claires et cohérentes, à gérer les conflits, à prévenir les comportements à risque, etc.
  • Augmenter le bien-être familial, en réduisant le stress, l’anxiété, la culpabilité, la frustration, l’isolement, etc… En valorisant les ressources, les forces, les réussites, etc.

Ainsi, l’accompagnement parental peut prendre différentes formes, selon les besoins et les préférences des familles. Il peut s’agir de :

  • Des séances individuelles ou de couple, avec un psychologue, un psychiatre, un psychothérapeute, un conseiller conjugal et familial, etc… Ils vont proposer un espace de parole, d’écoute et de conseil aux parents.
  • Des séances de groupe, avec d’autres parents d’enfant porteur de TDAH, animées par un professionnel de santé ou de l’éducation. Cela va permettre de partager des expériences, des vécus, des difficultés, des solutions, etc… D’où l’importance de créer du lien social et du soutien mutuel.
  • Des ateliers thématiques, sur des sujets liés au TDAH, comme la compréhension du trouble, les traitements, les stratégies éducatives, etc… Ces ateliers vont apporter des informations, des conseils, des outils, etc., aux parents.
  • Des formations, dispensées par des associations, des organismes, des institutions, etc… Les parents sont formés aux techniques de l’éducation positive, de la communication non violente, de la gestion du stress, etc…

L’accompagnement parental est un moyen efficace de réduire les symptômes du TDAH. L’accompagnement permet d’améliorer le fonctionnement et la qualité de vie de l’enfant et de sa famille. Il est recommandé de débuter l’accompagnement parental dès le diagnostic du TDAH. Conseil : adressez vous à des professionnels formés et expérimentés dans le domaine du TDAH.

En conclusion, choisissez un accompagnement qui correspond à vos attentes et à vos besoins en tant que parent(s).

On en parle ensemble?
Anne-Laure